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Le site est en construction permanente et il est à nouveau en activité (après une pause trop longue à mon goût). Néanmoins, on peut déjà voir les albums qui seront chroniqués même si les chroniques sont, encore, en construction! A ce jour, le site possède 48 chroniques complètes. Bonne visite!

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Queen: A Day At The Races (Glam rock)

  A Day At The Races (Queen/1976)  

Quasiment un an, jour pour jour, après la fameuse nuit à l'opéra, le 10 décembre 1976, Queen publie son cinquième disque: A Day At The Races. 1976 fut l'année Queenienne par excellence. Après la sortie, en décembre 1975, du cultissime A Night At The Opera (bijou majeur de la couronne) porté par le succès inoubliable de Bohemian Rhapsody, Queen est entré, avec le tapis rouge, dans la cour des grands. Il rejoint, dès lors, le club très prestigieux des mythes du rock britannique aux côtés des Beatles, des Stones, des Who, Pink Floyd ou encore Led Zeppelin, entamant, ainsi, une longue carrière qui fera de Queen le groupe le plus populaire pour une bonne quinzaine d'années au moins! Une popularité époustouflante qui fera de la formation, la tête de turque préférée des rock-critics pendant plusieurs décennies (sans raisons convaincantes). Mais revenons à cette bonne vieille année 1976 et à cette journée aux courses dont il est question dans cette chronique.

"A Day At The Races" souffre, encore aujourd'hui, d'une critique à la fois injuste et normale. Paru juste après "A Night At The Opera", souvent considéré comme le chef-d'oeuvre de la Reine, ce disque se rapproche, énormément, des colorations musicales de son prestigieux aîné sans en avoir, néanmoins, la puissance dans l'ensemble. De ce fait, les critiques rattachées à A Day At The Races sont normales. Mais, malgré tout, A Day At The Races reste un disque plus qu'honnête qui contient de nombreuses perles de musique pop rock et, de ce fait, les critiques rattachées à cet album sont injustes car il demeure, plus de trente ans après sa parution, une des meilleures oeuvres du groupe. Le gros défaut de A Day At The Races vient, surtout, du fait qu'il ne retient pas, jusqu'au bout, l'attention de l'auditeur comme le faisait A Night At The Opera. Le disque souffre, en effet, de quelques moments mineurs qui entache, un peu, l'ensemble de la galette. Trois morceaux, tous de Brian May (le compositeur le moins intéressant du groupe... comme c'est étonnant !), gâchent cette oeuvre royale. C'est d'abord Long Away, ballade vaguement beatlesienne et complètement sirupeuse chantée par le guitariste de la cour. Ce titre de pop fade est une véritable médiocrité qui n'a pas résisté au passage du temps et qui préambule, déjà, les sucreries dégoulinantes dont le groupe sera trop friand dans la décennie suivante. White Man, premier et un des rares morceaux du groupe à être politiquement engagés, est un hard rock lourd, pompeux et profondément agaçant. Enfin, Teo Torriate, qui clôt le disque et qui a pour particularité principale d'avoir un refrain chanté en japonais, est un morceau sobre qui ne décolle jamais et qui souffre de nombreuses longueurs inexcusables. Malgré toutes ces abominations, le guitariste touffu arrive a placer une bonne composition au sein de cette galette. C'est Tie Your Mother Down-qui sert d'ouverture à l'album et qui sera un classique dans le répertoire scénique de Queen-un morceau de rock simple, urgent, nerveux et efficace, qui deviendra encore meilleur en live comme en témoigne la version de 1986 au stade de Wembley.

Les grands moments de cette journée aux courses sont à chercher du côté des compositions de Freddie Mercury. Le chanteur et pianiste du groupe signe, ici, quatre morceaux qui sont, chacun, de véritables petits trésors de pop music. You Take My Breath Away reste, probablement, le plus beau slow composé par Mercury (avec, peut-être, My Melancholy Blues sur l'album "News Of The World", l'année suivante). Faisant preuve d'une magnifique sobriété, cette ballade presque entièrement menée au piano (Brian May délivre, au milieu du titre, un somptueux solo de guitare tout en finesse) dévoile toute sa profondeur au fil de l'écoute. The Millionaire Waltz est, indéniablement, le morceau de bravoure du disque. Une parodie décalée de valse plongée dans des sonorités pop délirantes. Proche de Bohemian Rhapsody dans l'esprit, cette valse des millionaires est une petite merveille inoubliable. Good Old-Fashionned Lover Boy est un titre plein d'humour, de légèreté, d'originalité et d'inventivité (j'adore faire des rimes en "té" !). Enfin, le grand succès du disque et un des classiques du répertoire de Queen: Somebody To Love. Rien de spécial à dire si ce n'est que c'est une nouvelle merveille pop que Freddie Mercury nous signe ici: piano lyrique, chroeurs gospel (surprise !), mélodie mémorable. La recette Queenienne par excellence. On peut aussi mentionner, pour ce disque, la belle composition du bassiste John Deacon, You And I, qui constitue un de ses titres les plus aboutis, ainsi, que celle du batteur Roger Taylor, Drowse; très réussie également.

Pour finir, malgré quelques chansons plutôt médiocres qui n'arrivent pas, vraiment, à passionner l'auditeur, A Day At The Races est une pièce majeure dans la discographie de Queen. Tout ce qui fait le charme de la Reine est présent et même si, dans l'ensemble, l'album est moins riche que son célèbre grand-frère, il mérite d'être en bonne place dans une discothèque. A Day At The Races est également le disque qui clôt l'âge d'or de la Reine (qui avait débuté, en 1974, avec le second album). Par la suite, Queen composera, encore, quelques disques divertissants avant de sombrer dans une sorte de rock de supermarché insipide et creux.

Chronique écrite par Mathieu (Octobre 2008).

 



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