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 Bienvenue sur "Web Song": Site de chroniques musicales pour progueux et autres grands mélomanes.

Le site est en construction permanente et il est à nouveau en activité (après une pause trop longue à mon goût). Néanmoins, on peut déjà voir les albums qui seront chroniqués même si les chroniques sont, encore, en construction! A ce jour, le site possède 48 chroniques complètes. Bonne visite!

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Queen: Hot Space (Funk disco)

   Hot Space (Queen/1982)  




Depuis 1977 et l’album News Of The World (qui contient les standards mythiques We Will Rock You et We Are The Champions ), Queen est devenu un titan pop rock dont le succès et la popularité sont incontestables (certainement le groupe le plus populaire de l’histoire du rock derrière les Beatles; et il demeure, encore, aujourd’hui le quatrième plus gros vendeur de disques dans le monde). Donc, au début des années 1980, Queen est au sommet de sa gloire et tout ce que le groupe touche se transforme en or. Un tube anthologique, Another One Bites The Dust, qui séduit les deux côtés de l’Atlantique en se classant en tête des classements rock, funk et même disco! Une compilation, le premier Greatest Hits, qui restera dix ans dans les charts anglaises et qui est toujours, en 2007, la compilation la plus vendue de tous les temps. Des tournées gargantuesques dans les plus grands stades du monde, dont une en Amérique du Sud (une première pour un groupe de cette importance), qui battent tous les records d’influences. Si je devais définir le statut de Queen à cette époque, je dirais que, pour eux, tout va bien. Preuve supplémentaire de ce constat, en ces années là les membres de Queen étaient les musiciens de rock les plus riches (ce qui leur valut de figurer dans le livre des records).

Hot Space est un tournant dans la carrière de Queen, aussi triste qu’il soit. En effet avec cet album, la sainte période bénie où Queen s’illustrait comme un groupe de pop glamour et progressive original et brillant est, définitivement, révolue. Queen tourne la page et se concentre sur une musique aux ambitions plus commerciales qu’artistiques. Another One Bites The Dust (en 1980) fut le plus gros carton, en terme de ventes, de la formation. Le groupe avait inclut dans son rock une touche funk et dansante qui lui avait donné un succès planétaire. Queen, dans Hot Space, se concentre, essentiellement, sur les éléments funk et disco, laissant de côté toute trace de rock. Les amateurs de la guitare saturée de Brian May auront l’esprit chagrin, tout ce qui fit le charme du Queen 1973-1980 a disparu. Soyons clairs, le fait que Queen a voulu évoluer et changer n’est pas une mauvaise chose, loin de là. Ce qui est mauvais c’est la façon dont il s’y est prit. Hot Space est un disque formaté et conçu pour les radios et les discothèques, c’est du funk transparent, banal, fade et plat auquel on aurait ajouté quelques velléités électro, du disco transgénique en quelques sortes. En ce début de décennie le disco est à la mode et beaucoup d’artistes rock vire leur cuti pour se lancer dans cette nouvelle mode (les Rolling Stones avec le gentillet Miss You ou encore, en 1983, David Bowie avec l’indigeste Let’s Dance). Queen fait parti de ces artistes qui change de bord pour faire du disco et ratisser large, très large.


Après une écoute approfondie, je suis obligé de reconnaître que ce disque contient quelques moments honnêtes. Notamment les deux compositions du bassiste John Deacon: Back Chat et Cool Cat. Ces deux titres suivent les quelques idées funk rythmique développées sur The Game (Another One Bites The Dust ou Dragon Attack), et ils s’avèrent les seuls morceaux du disque a avoir résisté à l’érosion du temps. De plus ces deux titres nous rappellent à quel point John Deacon fut un très bon mélodiste (bien meilleur que Roger Taylor ou Brian May) et on ne peut que, trop, regretter sa discrétion, au sein du groupe, en tant que compositeur. Dernière chose à retenir; Under Pressure (en duo avec David Bowie) et qui nous confirme la talent de Queen pour la composition de tubes universels et de qualité (à l’instar de We Are The Champions ou Don’t Stop Me Now). Voilà c’est tout pour ce disque, le reste de la galette donnera fortement la migraine aux fans des A Night At The Opera et A Day At The Races. Morceaux électro/pop médiocres et vulgaires (Body Langage, Action This Day), funk/soul music insipide et creux (Staying Power, Dancer), ballades mielleuses et crétines (Las Palabras Del Amor, Calling All Girls), chansons rock aseptisées et creuses (Put Out The Fire), j’en passe et des plus mauvais encore.  

Avec ce disque, Queen entame une période de décrépitude artistique (niveau commercial ça fonctionne à plein régime par contre) et les esthètes de la reine pleureront, avec des grosses larmes, l’époque des Killer Queen, The March Of The Black Queen et Bohemian Rhapsody. Notons que malgré son côté lisse et tout terrain, cet album (qui sera acclamé par la critique !?!) recevra un succès moyen en Angleterre (n°4 des charts seulement) et fera un bide aux Etats-Unis (n°22 du Bilboard). Peu de fans ont du supporter ce changement de style. Queen reviendra en 1984 avec une pop préconçue (l’album The Works) afin de retrouver le succès, retirant, ainsi, toute vie à sa musique. Pour l’anecdote, il paraît que ce disque a influencé Michael Jackson pour son fameux Thriller.

Chronique écrite par Mathieu (Mai 2008).

 



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